Les origines de la terre cuite
C’est dans la grotte de Xianrendong, dans la province de Jiangxi en Chine que l’on aurait retrouvé les plus anciennes poteries. Leur datation au carbone 14 donnerait un âge situé en 19 000 et 20 000 ans d’existence. Ces poteries étaient utilisées par des chasseurs-cueilleurs. Les archéologues ignorent à quelle fin ces poteries étaient utilisées. L’une des plus grandes réalisations en terre cuite que nous connaissons est l’armée en terre cuite de l’empereur QIn en Chine.
Différence entre terre cuite et céramique
a terre cuite est un mélange d’argile et d’eau. Ce mélange est façonné dans des moules afin de lui donner sa forme finale. Les moules remplis sont passés dans un four à plus de 1 000° afin d’obtenir une cuisson uniforme.
La céramique vient du grec ancien “Kéramos” qui signifie “terre à potier” ou “argile”. Selon le dictionnaire Larousse, c’est l’art de fabriquer des poteries. Le terme poterie est assez réducteur car il concerne uniquement des objets utilitaires en terre cuite. La céramique regroupe l’ensemble des techniques permettant de réaliser et cuire des objets à base de terre. Selon la composition de l’argile utilisée, nous obtiendrons du grès, de la faïence, de la porcelaine ou de la terre cuite.
La décoration de votre intérieur
La poterie sigillée
La poterie sigillée, anciennement appelée poterie samienne, est un exemple caractéristique de l’antiquité romaine. Son nom est issu du latin “sigillium” qui signifie “sceau”. Il existe deux couleurs de base :
- Dans sa version la plus épurée, cette poterie tire sur la couleur rouge. Ce rouge provient d’une terre rouge contenant beaucoup d’oxyde de fer. Cette terre se vitrifie à la cuisson.
- Une autre terre peut venir agrémenter la poterie sigillée. A contrario de la terre rouge, cette terre est sensible à l’enfumage parce qu’elle ne se vitrifie pas. On obtient du noir si l’enfumage s’effectue sur la totalité du refroidissement de la poterie.
En fonction des terres utilisées, du mode d’enfumage et du type de four, il est possible d’obtenir différentes teintes. Les pigments, les oxydes ou les sulfures sont les méthodes couramment utilisées pour obtenir une coloration.
La poterie polie
La poterie polie est une ancienne technique qui consiste à polir la poterie. La fonction principale du polissage était d’étanchéifier le récipient. Avec le temps, cette technique a été détournée à des fins esthétiques. Une poterie est désormais polie afin d’obtenir une surface lisse et un effet glaçure.
Le polissage doit être réalisé sur une argile pas totalement séchée. Il conduit à deux principaux effets techniques :
- Enfoncer les grains grossiers ;
- Resserrer les grains fins.
La terre chamottée où à base de chamotte est incompatible avec une poterie polie. Une cuisson à basse température est cruciale. Au-delà de 1 000°, l’effet de polissage disparaît.
La poterie enfumée
L’enfumage des poteries s’effectue depuis des temps anciens. Les romains avaient recours à cette technique ancestrale. Il existe une multitude de techniques d’enfumage qui dépendent :
- Du type de four utilisé ;
- De la vitesse de refroidissement choisie ;
- De l’apport d’air ;
- du type de terre utilisée.
Il existe probablement une infinité de combinaisons aboutissant à des résultats différents. La matière brûlée joue probablement un rôle dans ce processus. Les couleurs obtenues varient du gris au noir en passant par un gris métallisé. En l’absence d’air dans le four, la couleur noire est obtenue.
Le mot de la fin
Nous avons abordé dans cet article les trois principales techniques de terre cuite. Elles peuvent être mises en œuvre par des potiers ou des céramistes. Ces techniques peuvent être combinées. Vous aurez compris que la décoration de la terre cuite ne nécessite pas systématiquement l’usage d’émaux afin d’obtenir une palette de couleurs. Les plus belles pièces sont l’œuvre de céramistes aguerris. Vous pouvez agrémenter votre intérieur d’une touche déco avec ces terres cuites naturelles et chaleureuses.